NicOladestaEL
A l'approche imminente de Noël,
rencontre avec Nicolas de Staël !
La pénombre des premières toiles exposées
entre en résonnance avec le crépuscule de l'année. Obscurité des commencements.
Viennent alors les clairs-obscurs.
Taches claires révélant les contrastes.
Puis, timidement, la couleur s'invite,
par de subtiles nuances de gris, des traces.
Laisser entrer lentement la lumière comme dans les premiers instants du réveil.
Tout en délicatesse.
Les ténèbres s'inclinent. La noirceur se dissout. Parfois, n'est plus que ligne. Dansante. Me faisant chavirer. Les voyez-vous vous aussi tanguer ces barques ?
Bouleversantes de simplicité.
Alors, la couleur arrive. Par touches.
Eclatantes.
Rythme. Mouvement.
Accélération.
Souffle. Grand air.
Respiration.
Tout fait toile. Tout fait jeu.
De l'éclosion au flamboiement.
Au delà des pinceaux, il a aussi une plume.
Une langue aussi accessible que précise.
"Plus la chose est coriace plus il faut se la faire intime.
Flond libre.
Ecran.
Il faut penser à l'impersonnel, au commun.
Il faut que ce soit donné, donné absolument.
A propos de tout un prétexte.
Il faut parfois que les désirs dorment.
L'unité a son rapport.
Staël
1949"
Bouffée d'oxygène que ce voyage vivifiant où
"Le large est à tout le monde,
seulement chacun a des narines différentes pour en percevoir ce qu'il peut".
Merci à mes compagnons qui ont partagé avec moi cette route lumineuse.
Le souvenir reste mémorable,
malgré la frayeur de fin de parcours,
avec des bagages perdus dans un vestiaire submergé.