Rayons et lignes
Les fées tardaient à rompre le sortilège qui avait anesthésié l'île. L'Epidémie Mondiale continuait à sévir.
Cela faisait maintenant plus de deux mois que l'homme et la femme arpentaient leur quartier pour se dégourdir les jambes ou qu'ils rêvaient intérieurement à des voyages insoupçonnés.
Un jour, le Marcheur Suprême, qui dirigeait la contrée, décida de permettre la reprise de certaines activités sous contrôle et conditions. C'est ainsi que le Premier Marcheur s'adressa à la population un vendredi après-midi.
Dès le lendemain, l'homme et la femme savouraient la promenaduquartier, espérant qu'il s'agissait là d'une des dernières. Est-ce parce que leur horizon allait enfin pouvoir s'agrandir un peu qu'ils remarquèrent davantage, ce jour là, ce qui faisait lignes, rayures, horizontales et courbes?
Sous leurs yeux impatients, tout devenait musique et poésie. Des fils électriques transformés en portées, comme évocation d'espérance d'un monde renouvelé. Des fleurs toutes en couleurs et en courbures, répondaient aux zébrures citadines.
Les jours prochains auraient, l'espéraient-ils, le goût de davantage de liberté.
... surveillée....
... A suivre... (article Ultime Promenaduquartier)
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