Mouvements bruts
Que le mouvement s'invite au musée, je ne l'avais ni vu ni expérimenté. Et c'était justement le propos de cette exposition mêlant plusieurs disciplines et modes d'expression.
Le musée est plutôt, me semble-t-il, un lieu où le corps est souvent fixé, stable, esthétique. Or, ce parcours proposait de nous questionner sur le mouvemnet et les corps sous d'autres aspects. Il fût déroutant pour moi d'être confrontée à ces témoignages : tantôt oeuvres d'art tantôt supports d'études.
De l'art brut, je retiens les carousels, certains dessins et quelques instruments de musique de compositions inattendues.
Du burlesque de Charlot aux hystériques de Charcot, les films donnaient une vision étrange et parfois inquiétante.
Bien sûr, les dessins de Rodin sont toujours d'une grande puissance à mes yeux (peut-être encore davantage que ses sculptures).
Mais c'est une oeuvre contemporaine, monumentale et immersive, qui remporta ma préférence. Une réelle expérience!
Sortis, mon homme et moi, de cette exposition à la nuit tombée, les ombres et les silhouettes paraissaient mytérieuses, comme si l'environnement que nous avions laissé de jour avait été passé à une moulinette d'étrangeté.